Journée 2002 : l’échec thérapeutique
En France, 6% des personnes séropositives au VIH sous traitement sont en échec thérapeutique. Ainsi 1600 à 2300 personnes ont des CD4 inférieurs à 200 et une charge virale supérieure à 30 000 copies. Parmi elles, 700 à 1000 personnes ont été exposées aux trois classes de médicaments disponibles.
L’objectif principal de ce colloque était de contribuer à lever les pesanteurs relatives à la prise en charge des patients en échec thérapeutique, en diffusant l’information la plus récente sur des stratégies thérapeutiques innovantes et en mettant en présence les principaux acteurs susceptibles d’améliorer l’accès compassionnel aux médicaments en cours de développement. Ce colloque devait en particulier permettre de (1) s’entendre sur les définitions de l’échappement, de l’échec et de l’impasse thérapeutiques et en dresser un bilan épidémiologique ; (2) faire le bilan des options de prise en charge pour les personnes en échec et dégager des perspectives pour de nouvelles stratégies thérapeutiques (gigathérapies, interruptions thérapeutiques, nouvelles molécules, stratégies d’attente) ; enfin (3) dresser le bilan des initiatives permettant d’accélérer l’accès aux nouveaux médicaments (points to consider de l’EMEA et ATU) et des perspectives pour faciliter cet accès, notamment au niveau européen. Pour débattre de ces questions, 280 participants sont venus de toute la France, pour moitié des référents thérapeutiques associatifs, pour moitié des cliniciens, chercheurs, représentants de l’industrie pharmaceutique, des agences (ANRS et AFSSaPS) et des pouvoirs publics. Le comité scientifique de cette journée était composé de Daniel Vittecoq, Cécile Goujard, Françoise Brun-Vézinet, Jacques Izopet, Dominique Costagliola et Dominique Salmon.